Mali : la rentrée scolaire repoussée au 4 novembre
Le ministère de l’Éducation nationale du Mali a récemment publié un communiqué officiel annonçant le report de la rentrée scolaire au 4 novembre. Cette décision, prise en raison de « l’état de catastrophe nationale », a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté éducative et des syndicats.
Un report nécessaire en raison de la situation nationale
Dans ce communiqué il est précisé que le contexte difficile auquel le pays est actuellement confronté justifie ce report. Le Mali fait face à d’importantes innondations qui impactent plusieurs secteurs, notamment celui de l’éducation. Ce report vise à permettre aux autorités de mieux gérer cette crise pour offrir aux élèves des conditions d’apprentissage plus sûres.
Le SNEC avait déjà soulevé des inquiétudes
Avant même cette annonce officielle, le Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (SNEC) avait exprimé ses doutes quant à la possibilité d’une rentrée effective le 2 octobre, date initialement prévue. Dans un communiqué antérieur, le SNEC soulignait que plusieurs défis logistiques et sécuritaires rendaient cette date irréaliste. Le syndicat avait insisté sur la nécessité de créer des conditions optimales pour une reprise sereine des cours, à la fois pour les élèves et pour le personnel éducatif.
Le SNEC avait pointé du doigt plusieurs difficultés, notamment l’insécurité dans certaines zones du pays et le manque de moyens dans certaines infrastructures scolaires. Selon eux, ces problèmes devaient être résolus avant de pouvoir envisager une rentrée stable et sans interruption. L’insécurité n’est pas un problème nouveau : lors de l’année 2020-2021 la rentrée s’était faite en janvier à cause des attaques terroristes. En 2016, 2017, 2018 et 2019, la rentrée a été décalée pour une partie des écoles.
Ce report est perçu par certains observateurs comme une réponse aux doléances du SNEC et d’autres syndicats qui avaient exprimé des inquiétudes légitimes. Les discussions entre les représentants des syndicats et les autorités continuent, avec l’objectif de garantir une rentrée qui répond aux attentes de tous les acteurs du système éducatif.
Perspectives pour l’année scolaire 2024-2025
Avec ce report, l’année scolaire s’annonce chargée. Les autorités éducatives devront veiller à rattraper les jours perdus tout en maintenant un calendrier scolaire respectant les exigences pédagogiques. Toutefois, la priorité reste la sécurité et la qualité de l’enseignement, deux points essentiels que le ministère de l’Éducation nationale et le SNEC s’engagent à garantir.
Le report de la rentrée scolaire, bien que décevant pour certains, apparaît comme une décision nécessaire dans le contexte actuel. Les syndicats, tels que le SNEC, veilleront à la prise en compte des préoccupations des enseignants et des élèves. Il est impératif que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour garantir une année scolaire réussie malgré les défis actuels.
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